Espèces envahissantes
Les espèces envahissantes, aussi appelées espèces étrangères, exotiques ou non indigènes, sont des espèces que l'on trouve à l'extérieur de leurs habitats naturels ou aires de reproduction. Les espèces envahissantes constituent la menace principale à la biodiversité des Grands Lacs et elles peuvent interagir avec d'autres facteurs de stress et les amplifier, notamment le changement climatique.
L'écosystème des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent abrite plus de 180 espèces aquatiques non indigènes signalées, soit plus que dans n'importe quel autre écosystème au monde. Alors que certaines espèces ont été introduites dans les Grands Lacs à des fins économiques ou culturelles, d'autres ont été introduites par mégarde. L'introduction d'espèces non indigènes dans les Grands Lacs s'explique par l'expédition, le commerce horticole, l'industrie des aquariums, les seaux d'appât de pêcheurs et les marchés de poissons vivants, ainsi que par le soutien des industries agricoles et de la pêche. Certaines espèces non indigènes sont élevées pour soutenir l'industrie de la pêche sportive, notamment la truite arc-en-ciel.
Les moules zébrées et quaggas peuvent tapisser le fond des lacs et créer un phénomène appelé la « déviation littorale ». La déviation littorale se produit lorsque les moules envahissantes stockent des nutriments, comme le phosphore. De ce fait, elles empêchent ces nutriments d'atteindre les eaux profondes et du large des Grands Lacs, ce qui diminue la quantité de nourriture pour les poissons et augmente la quantité d'algues sur les plages et les lignes de rivage.
Il est estimé qu'environ 42 % des espèces indigènes dans les Grands Lacs sont actuellement menacées par les espèces envahissantes. Les coûts du contrôle et de l'atténuation de l'incidence des espèces envahissantes pour les Canadiens sont estimés à plus de 187 millions de dollars par an.