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Facteurs de stress
dans les Grands Lacs

Les facteurs de stress dans les Grands Lacs et le fleuve Saint-Laurent

Les Grands Lacs et le fleuve Saint-Laurent sont menacés. Un ensemble d'effets, découlant d'une rapide croissance de la population, de modifications dans l'utilisation des sols et du changement climatique nuit à la qualité de l'eau, au niveau des eaux, aux terres humides et à d'autres habitats naturels, ainsi qu'aux poissons, aux insectes, aux oiseaux et à d'autres espèces sauvages qui dépendent de ces habitats.

Ce qui se passe en amont dans les bassins versants touche les conditions en aval dans les Grands Lacs et le fleuve Saint-Laurent.

Lac Supérieur

Le lac Supérieur est considéré comme le plus « Grand » des Grands Lacs et il contient la même quantité d'eau que tous les autres lacs réunis. Il est aussi le Grand Lac le plus profond et son eau est la plus froide, moyennant 4 °C. Certaines des plus vieilles roches du monde, âgées d'environ 2,7 milliards d'années, se trouvent sur les rives ontariennes du lac.

Près d'un million de personnes, au Canada et aux États-Unis habitent dans le bassin versant du lac Supérieur et pourtant, il est considéré comme peu peuplé. Cela a aidé à maintenir 90 % des terres du bassin versant recouvert par des forêts. La vaste couverture forestière soutient les principales industries dans le bassin versant : la foresterie, l'exploitation minière et les loisirs. La couverture forestière naturelle du bassin versant maintient la haute qualité de l'eau du lac Supérieur. Ce dernier est considéré comme étant le Grand Lac le plus propre. Comme tous les Grands Lacs, le lac Supérieur est menacé par le changement climatique et les espèces envahissantes.

Lac Michigan

Entièrement à l'intérieur des frontières des États-Unis, le lac Michigan est le seul Grand Lac qui n'est pas partagé entre le Canada et les États-Unis. Plus de 12 millions d'Américains vivent dans le bassin du lac Michigan, ce qui fait de ce bassin le plus peuplé. La plupart des gens habitent dans la partie sud du lac, où les industries primaires sont l'agriculture et le secteur industriel. Les secteurs des ressources naturelles et du tourisme dominent l'économie dans la partie nord du lac, laquelle est peu peuplée. Chaque année, le tourisme attire des millions de personnes qui s'y rendent pour visiter les plages du lac Michigan. Ces plages comprennent les zones de dunes d'eau douce les plus importantes au monde.

Lac Huron

Le lac Huron est le deuxième lac en superficie; il compte plus de 30 000 îles. Si l’on tient compte des lignes de rivage de ses îles, le lac Huron a la plus longue ligne de rivage de tous les Grands Lacs.

Le lac Huron est le seul Grand Lac qui n'a aucun grand centre urbain sur ces rives et plus de 2,5 millions de Canadiens et d'Américains considèrent ce bassin versant leur chez-soi. Les résidents du bassin versant dépendent des secteurs des ressources naturelles et du tourisme pour soutenir une forte économie. La plus grande île d'eau douce au monde, l'île Manitoulin, et la plus grande plage d'eau douce au monde, Wasaga, attirent des milliers de touristes et de propriétaires de chalet chaque été. Le lac Huron est menacé par le changement climatique, les niveaux d'eau changeants et les espèces envahissantes.

Lac Érié

Le lac Érié est le Grand Lac le plus au sud, le plus petit et le moins profond. Ces facteurs font en sorte que la température de l'eau est la plus élevée. À l'été, la température de l'eau peut atteindre les 27 °C. L'écosystème du lac Érié est extrêmement complexe et comprend une plus grande diversité de plantes et d'animaux que les autres Grands Lacs. La population de poissons étant de 46 millions, les eaux chaudes du lac Érié soutiennent plus de poissons que tout autre Grand Lac; il soutient la pêche de doré la plus productive au monde. Le climat et le sol fertile qui entourent le lac Érié soutiennent une solide industrie agricole, mais le secteur manufacturier et celui de l'expédition sont eux aussi importants pour l'économie locale. En raison du développement humain et de l'agriculture, le bassin versant à la plus petite couverture naturelle de plantes de tous les Grands Lacs. La pollution urbaine et industrielle, l'eutrophisation, le changement climatique et les espèces envahissantes représentent tous une menace pour la biodiversité et l'écosystème complexe du lac Érié. Approximativement 21 % des terres dont les eaux se déversent dans le lac Érié sont recouvertes de forêts. Ainsi, de tous les bassins versants des Grands Lacs, celui-ci est le moins boisé.

Lac Ontario

Le bassin versant du lac Ontario est le lieu de résidence de plus de 7,5 millions d'Ontariens, soit la population la plus élevée de tous les Grands Lacs. Bien que la superficie du lac Ontario soit légèrement inférieure à celle du lac Érié, il est beaucoup plus profond. Ainsi, il renferme une plus grande quantité d'eau, à une température plus froide, comparativement au lac Érié. L'agriculture, le secteur manufacturier et l'expédition sont à la base de l'économie des grands centres urbains comme Toronto et Hamilton. Ces deux villes se situent sur les rives du lac Ontario. Comme il est le dernier Grand Lac avant le fleuve Saint-Laurent, tous les Grands Lacs se déversent dans le lac Ontario. Ainsi, le lac Ontario subit les effets négatifs de la pollution provenant des autres lacs. De plus, la grande population et le développement connexe le long des rives du lac Ontario représentent une menace à la qualité de l'eau, aux habitats du sublittoral et à la biodiversité dans le lac.

L'eau passe du lac Érié au lac Ontario par la rivière du Niagara. Le niveau d'élévation du lac Ontario est inférieur à celui du lac Érié d'environ 100 mètres. L'écart d'élévation explique en partie les chutes Niagara.

De toute l'eau dans le lac Ontario, 80 % provient des autres Grands Lacs alors que 14 % de l'eau provient des autres rivières et cours d'eau qui se versent dans le lac. L'autre 6 % d'eau provient des précipitations de pluie et de neige.

Fleuve Saint-Laurent

Le fleuve Saint-Laurent se trouve au troisième rang pour la longueur de son cours d'eau. Le système du fleuve Saint-Laurent a connu un important changement de son état naturel. Le fleuve a été dragué et détourné afin de former la Voie maritime du Saint-Laurent, l'un des corridors de transport et l'une des voies navigables commerciales les plus achalandés au monde. De plus, un barrage a été construit afin de produire de l'hydroélectricité. Le fleuve Saint-Laurent relit l'océan Atlantique aux Grands Lacs. Par ailleurs, il soutient une population d'environ 30 millions d'Américains et d'environ 15 millions de Canadiens. On y compte des lacs et des chenaux, un long estuaire et un golfe. L'endroit est composé d'une riche diversité d'habitats où on y trouve de nombreuses espèces de poissons, d'oiseaux et d'espèces sauvages. Les facteurs de stress sur le fleuve Saint-Laurent sont semblables à ceux des Grands Lacs, ce qui pose un danger à la qualité de l'eau, à la biodiversité et aux bassins versants.

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Changement climatique

Changement climatiqueLes Grands Lacs et le fleuve Saint-Laurent sont déjà touchés par le changement climatique. La hausse du mercure et de la température de l’eau font en sorte que la couche de glace couvre moins de territoire et que les taux d’évaporation augmentent, ce qui a une incidence sur la qualité de l’eau et les populations de poissons. On s’attend aussi à ce que le niveau des eaux dans les Grands Lacs diminue. Les changements dans le niveau des eaux peuvent avoir une incidence sur de nombreux habitats, mais particulièrement sur les terres humides qui ont besoin d’un niveau d’eau précis aux fins de bon nombre de fonctions importantes comme le stockage et le filtrage de l’eau.

On s’attend aussi à des tempêtes plus importantes à intervalle plus fréquent, ce qui entraînera une augmentation des eaux de ruissellement et une qualité d’eau inférieure. Les communautés et les spécialistes en matière de bassins versants comme les offices de protection de la nature ont déjà commencé à élaborer des stratégies d’adaptation aux changements climatiques conçues pour réduire les impacts et protéger les précieuses caractéristiques naturelles et les systèmes naturels importants.

Fluctuation du niveau des eaux

Fluctuation du niveau des eaux La fluctuation du niveau des eaux dans les Grands Lacs a une incidence sociale, économique et environnementale, notamment en ce qui concerne l'accès aux lacs des propriétaires riverains, la navigation de plaisance et la navigation commerciale sur les lacs ainsi que la perte d'habitat pour certaines espèces aquatiques. De plus, les mesures de contrôle artificiel du niveau d'eau du lac Ontario et du haut Saint-Laurent créent un stress pour les terres humides, qui sont tributaires des variations périodiques du niveau d'eau.

Prolifération d'algues

Prolifération d'algues La croissance des algues dans les eaux des Grands Lacs est de plus en plus importante. Cette croissance est causée par l’excès de nutriments dans l’eau, découlant principalement des eaux de ruissellement en amont, et aggravée par le changement climatique. Certaines lignes de rivage sont couvertes de masses visqueuses d’algues nuisibles qui dégradent la qualité des secteurs riverains. À l’automne 2011, nous avons assisté à des niveaux records de prolifération d’algues bleu vert potentiellement toxiques sur le lac Érié. Des baies d’autres parties des Grands Lacs, comme la baie de Quinte, connaissent aussi un tel problème de prolifération d’algues bleu vert. Les personnes qui nagent ou qui pratiquent la navigation de plaisance dans ces proliférations d’algues bleu vert nuisibles peuvent être exposées à des toxines. L’incidence de ces algues sur l’eau potable est également préoccupante.

Déchets industriels non traités

Déchets industriels non traités Pour protéger les Grands Lacs et le fleuve Saint-Laurent, il faut traiter les déchets industriels de façon appropriée avant qu’ils ne se déversent dans les ruisseaux, les rivières et les lacs. L’industrie pétrochimique, pharmaceutique, minière, alimentaire et des boissons, papetière et textile constituent certaines des industries ontariennes qui sont tenues de mettre en place des mesures adéquates de protection. De plus, les émissions dans l’atmosphère créées par les usines, comme le soufre et l’azote, peuvent pénétrer dans le cycle hydrologique, puis retomber au sol ou sur la surface des eaux sous forme de pluie acide, ce qui a pour effet de polluer les eaux souterraines et les Grands Lacs.

Perte de terres humides

Perte de terres humides

Les terres humides sont importantes, car elles aident à maîtriser les inondations et l'érosion, à stocker le surplus d'eau pour le relâcher peu à peu lors des périodes de sécheresse et à améliorer la qualité de l'eau en filtrant les sédiments et la contamination. L'Ontario a perdu 90 % de ses terres humides originales en raison de l'exploitation, ce qui a provoqué le durcissement des lignes de rivage (aucun couvert naturel) et a réduit l'habitat de la faune, des poissons, des oiseaux et des insectes.

Substances chimiques préoccupantes

Substances chimiques préoccupantes Il y a de plus en plus de préoccupations au sujet de l'incidence de certaines nouvelles substances chimiques sur l'écosystème des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent et sur la santé humaine. Elles se trouvent dans les produits que l'on utilise quotidiennement comme le shampooing, la crème solaire, les médicaments et le plastique. Les usines de traitement des eaux d'égout n'ont pas été conçues pour éliminer certaines de ces substances chimiques, de sorte que celles-ci aboutissent dans les Grands Lacs et le fleuve Saint-Laurent. Actuellement, les effets possibles de bon nombre de ces substances chimiques sur notre environnement et notre santé sont incertains ou inconnus. Afin de protéger nos Grands Lacs, le fleuve Saint-Laurent et les autres sources d'eau des effets potentiellement nuisibles, la meilleure approche consiste à garder ces substances chimiques hors de nos égouts.

Perte d’habitat de la faune aquatique et terrestre

Perte d’habitat de la faune aquatique et terrestre
Photo: Lou Wise

La perte d’habitat de la faune aquatique et terrestre dans la région des Grands Lacs et du Saint-Laurent a une incidence sur la santé de l’écosystème. La diminution des habitats de la faune aquatique et terrestre nuit à la pêche commerciale et sportive et réduit les possibilités récréatives et touristiques. De plus, la perte d’habitat de la faune aquatique et terrestre contribue à la perte du patrimoine naturel et culturel de l’Ontario. Les Grands Lacs abritent 3 500 espèces de plantes et d’animaux, dont 46 espèces qui ne se trouvent nulle part ailleurs au monde. La population de certaines espèces de plantes et d’animaux, comme la rainette grillon de Blanchard, a décliné au point où celles-ci sont maintenant en péril en Ontario et sont protégées en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition.

À mesure que les habitats naturels diminuent ou sont perdus, un plus grand nombre d’espèces dans les Grands Lacs seront susceptibles de devenir en voie de disparition ou en danger. Par la protection des zones naturelles dans la région des Grands Lacs, nous pouvons protéger les animaux et les plantes.

Espèces envahissantes

Espèces envahissantesLes espèces envahissantes, aussi appelées espèces étrangères, exotiques ou non indigènes, sont des espèces que l'on trouve à l'extérieur de leurs habitats naturels ou aires de reproduction. Les espèces envahissantes constituent la menace principale à la biodiversité des Grands Lacs et elles peuvent interagir avec d'autres facteurs de stress et les amplifier, notamment le changement climatique.

L'écosystème des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent abrite plus de 180 espèces aquatiques non indigènes signalées, soit plus que dans n'importe quel autre écosystème au monde. Alors que certaines espèces ont été introduites dans les Grands Lacs à des fins économiques ou culturelles, d'autres ont été introduites par mégarde. L'introduction d'espèces non indigènes dans les Grands Lacs s'explique par l'expédition, le commerce horticole, l'industrie des aquariums, les seaux d'appât de pêcheurs et les marchés de poissons vivants, ainsi que par le soutien des industries agricoles et de la pêche. Certaines espèces non indigènes sont élevées pour soutenir l'industrie de la pêche sportive, notamment la truite arc-en-ciel.

Les moules zébrées et quaggas peuvent tapisser le fond des lacs et créer un phénomène appelé la « déviation littorale ». La déviation littorale se produit lorsque les moules envahissantes stockent des nutriments, comme le phosphore. De ce fait, elles empêchent ces nutriments d'atteindre les eaux profondes et du large des Grands Lacs, ce qui diminue la quantité de nourriture pour les poissons et augmente la quantité d'algues sur les plages et les lignes de rivage.

Il est estimé qu'environ 42 % des espèces indigènes dans les Grands Lacs sont actuellement menacées par les espèces envahissantes. Les coûts du contrôle et de l'atténuation de l'incidence des espèces envahissantes pour les Canadiens sont estimés à plus de 187 millions de dollars par an.

Croissance de la population

Croissance de la population En Ontario, il est probable que la croissance de la population se poursuivra surtout le long des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent. La croissance de la population peut avoir des avantages économiques. Toutefois, elle peut aussi occasionner un stress sur les espaces et les systèmes naturels. Les gens ont besoin de lieux où vivre et travailler; ainsi la construction de nouvelles infrastructures peut entraîner d'autres pertes de forêts, de pâturages, de terres humides et de terres agricoles. Une population plus nombreuse peut aussi faire augmenter la pollution de l'air et de l'eau : il y a plus de voitures sur les routes, davantage de ressources hydriques sont nécessaires et plus d'électricité est générée. Des routes supplémentaires et d'autres surfaces asphaltées créent un chemin direct pour les contaminants vers les ruisseaux, les rivières et enfin, les Grands Lacs ou le fleuve Saint-Laurent.

Loin des yeux, loin du cœur

Loin des yeux, loin du cœurNotre quotidien actif nous fait oublier que nous habitons à proximité d'une ressource naturelle aussi importante, et que nos gestes peuvent avoir une incidence sur les conditions du système des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent. Utiliser l'eau inutilement, faire une utilisation excessive d'engrais ou de pesticides risquant de s'écouler dans les rivières et les ruisseaux jusqu'aux Grands Lacs ou modifier les lignes de rivage en éliminant les plantes et les arbres naturels constituent des actions qui peuvent s'accumuler. L'eau et les écosystèmes des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent ne peuvent pas simplement se rétablir « naturellement » et se régénérer après l'incidence cumulative et continue de nos actions. Il y a des limites à l'adaptation dont ils sont capables. En conséquence, nous courrons le risque de ne plus pouvoir compter sur eux pour fournir de l'eau propre à nos enfants.

Eau de ruissellement

Eau de ruissellement
Photo: Lou Wise

Lorsque l'eau de pluie ou la neige touche le sol dans les bassins versants, elle commence à se déplacer et entraîne avec elle de la pollution, comme du sel de voirie, de l'engrais, des pesticides, de l'essence, du pétrole, des oligo-éléments ainsi que des bactéries des excréments de la faune et des animaux domestiques. Les eaux de ruissellement se jettent dans les plans d'eau et sont transportées dans les Grands Lacs et le fleuve Saint-Laurent, soit des sources d'eau potable pour environ 80 % des Ontariens. Les eaux de ruissellement diminuent la qualité de l'eau et nuisent à la diversité de la faune, des plantes et des poissons qui comptent sur l'eau de bonne qualité. Elle peut également perturber des terres humides importantes qui aident à protéger les lignes de rivage et les bassins versants.

Bactéries

Bactéries
Photo: Visions of America / Shutterstock.com

En général, la plupart des plages des Grands Lacs de l'Ontario et du fleuve Saint-Laurent sont propices à la baignade. Toutefois, il arrive qu'à certaines plages, les niveaux de bactéries soient tellement élevés que les eaux sont insalubres. Ces bactéries peuvent provenir de diverses sources comme des systèmes d'égout et de fosse septique, de la sauvagine et des eaux de ruissellement des zones rurales et urbaines. Les niveaux élevés de bactéries sont particulièrement problématiques après une pluie abondante.

Un niveau excessif de bactéries peut présenter un danger à la santé humaine et peut causer des maux de gorge, de la diarrhée ou des symptômes de rhume. Les personnes ayant un faible système immunitaire ainsi que les enfants et les personnes âgées sont encore plus vulnérables aux bactéries pathogènes dans l'eau.

En Ontario, les plages sont régulièrement soumises à des tests pour détecter des niveaux élevés de bactéries. Les limites sont établies en fonction de la quantité tolérable avant qu'un avertissement soit émis ou que la plage soit complètement fermée aux visiteurs.

Construction de barrages et détournements des eaux

Construction de barrages et détournements des eaux Des barrages, des étangs et des réservoirs ont été construits dans la région des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent pour diverses raisons, dont l’approvisionnement en eau, la protection contre les inondations, la production d’énergie et les activités récréatives. Les barrages et les détournements des eaux limitent ou modifient la façon dont les rivières et les Grands Lacs sont reliés. De nombreuses espèces de poissons indigènes des Grands Lacs ont besoin de passages vers les ruisseaux et les rivières, car elles abritent les Grands Lacs et les habitats lotiques au cours de leur cycle de vie. Les ruisseaux et les rivières offrent un habitat important pour les poissons lorsqu’ils fraient, servent de pouponnière pour les jeunes poissons et offrent un habitat sécuritaire pour les poissons durant la saison de l’hiver. Lorsque les liens naturels entre les Grands Lacs et leurs tributaires sont limités ou éliminés, les poissons n’ont plus accès à ces habitats importants et les populations de poisson, comme celle du grand brochet, peuvent décroître.

De plus, les tributaires comme les rivières et les ruisseaux fournissent des eaux et des nutriments importants aux lacs. La prévention ou la modification de l'écoulement de ces tributaires peut changer la qualité de l'eau en altérant la quantité d'eau et de nutriments entrant dans les Grands Lacs. Plus particulièrement, la modification ou le détournement des eaux nuit aux terres humides, soit les habitats les plus productifs dans la région des Grands Lacs.

Dragage

Dragage

Habituellement, les activités de dragage dans les Grands Lacs et le fleuve Saint-Laurent demandent qu’on enlève de la terre et de la boue du fond des voies navigables afin de maintenir la profondeur nécessaire pour l’opération sécuritaire des navires de transport. Le dragage a également lieu pour soutenir l’exploitation des secteurs riverains, les services publics, la navigation de plaisance et l’assainissement environnemental. Si le dragage n’est pas fait correctement, il peut nuire aux caractéristiques et aux systèmes naturels sensibles, notamment les terres humides. Il peut diminuer la nappe aquifère environnante, avoir des répercussions sur les terres humides adjacentes et avoir une incidence sur le niveau des eaux et la qualité des eaux des Grands Lacs.