Lac Supérieur
Le lac Supérieur est considéré comme le plus « Grand » des Grands Lacs et il contient la même quantité d'eau que tous les autres lacs réunis. Il est aussi le Grand Lac le plus profond et son eau est la plus froide, moyennant 4 °C. Certaines des plus vieilles roches du monde, âgées d'environ 2,7 milliards d'années, se trouvent sur les rives ontariennes du lac.
Près d'un million de personnes, au Canada et aux États-Unis habitent dans le bassin versant du lac Supérieur et pourtant, il est considéré comme peu peuplé. Cela a aidé à maintenir 90 % des terres du bassin versant recouvert par des forêts. La vaste couverture forestière soutient les principales industries dans le bassin versant : la foresterie, l'exploitation minière et les loisirs. La couverture forestière naturelle du bassin versant maintient la haute qualité de l'eau du lac Supérieur. Ce dernier est considéré comme étant le Grand Lac le plus propre. Comme tous les Grands Lacs, le lac Supérieur est menacé par le changement climatique et les espèces envahissantes.
Lac Michigan
Entièrement à l'intérieur des frontières des États-Unis, le lac Michigan est le seul Grand Lac qui n'est pas partagé entre le Canada et les États-Unis. Plus de 12 millions d'Américains vivent dans le bassin du lac Michigan, ce qui fait de ce bassin le plus peuplé. La plupart des gens habitent dans la partie sud du lac, où les industries primaires sont l'agriculture et le secteur industriel. Les secteurs des ressources naturelles et du tourisme dominent l'économie dans la partie nord du lac, laquelle est peu peuplée. Chaque année, le tourisme attire des millions de personnes qui s'y rendent pour visiter les plages du lac Michigan. Ces plages comprennent les zones de dunes d'eau douce les plus importantes au monde.
Lac Huron
Le lac Huron est le deuxième lac en superficie; il compte plus de 30 000 îles. Si l’on tient compte des lignes de rivage de ses îles, le lac Huron a la plus longue ligne de rivage de tous les Grands Lacs.
Le lac Huron est le seul Grand Lac qui n'a aucun grand centre urbain sur ces rives et plus de 2,5 millions de Canadiens et d'Américains considèrent ce bassin versant leur chez-soi. Les résidents du bassin versant dépendent des secteurs des ressources naturelles et du tourisme pour soutenir une forte économie. La plus grande île d'eau douce au monde, l'île Manitoulin, et la plus grande plage d'eau douce au monde, Wasaga, attirent des milliers de touristes et de propriétaires de chalet chaque été. Le lac Huron est menacé par le changement climatique, les niveaux d'eau changeants et les espèces envahissantes.
Lac Érié
Le lac Érié est le Grand Lac le plus au sud, le plus petit et le moins profond. Ces facteurs font en sorte que la température de l'eau est la plus élevée. À l'été, la température de l'eau peut atteindre les 27 °C. L'écosystème du lac Érié est extrêmement complexe et comprend une plus grande diversité de plantes et d'animaux que les autres Grands Lacs. La population de poissons étant de 46 millions, les eaux chaudes du lac Érié soutiennent plus de poissons que tout autre Grand Lac; il soutient la pêche de doré la plus productive au monde. Le climat et le sol fertile qui entourent le lac Érié soutiennent une solide industrie agricole, mais le secteur manufacturier et celui de l'expédition sont eux aussi importants pour l'économie locale. En raison du développement humain et de l'agriculture, le bassin versant à la plus petite couverture naturelle de plantes de tous les Grands Lacs. La pollution urbaine et industrielle, l'eutrophisation, le changement climatique et les espèces envahissantes représentent tous une menace pour la biodiversité et l'écosystème complexe du lac Érié. Approximativement 21 % des terres dont les eaux se déversent dans le lac Érié sont recouvertes de forêts. Ainsi, de tous les bassins versants des Grands Lacs, celui-ci est le moins boisé.
Lac Ontario
Le bassin versant du lac Ontario est le lieu de résidence de plus de 7,5 millions d'Ontariens, soit la population la plus élevée de tous les Grands Lacs. Bien que la superficie du lac Ontario soit légèrement inférieure à celle du lac Érié, il est beaucoup plus profond. Ainsi, il renferme une plus grande quantité d'eau, à une température plus froide, comparativement au lac Érié. L'agriculture, le secteur manufacturier et l'expédition sont à la base de l'économie des grands centres urbains comme Toronto et Hamilton. Ces deux villes se situent sur les rives du lac Ontario. Comme il est le dernier Grand Lac avant le fleuve Saint-Laurent, tous les Grands Lacs se déversent dans le lac Ontario. Ainsi, le lac Ontario subit les effets négatifs de la pollution provenant des autres lacs. De plus, la grande population et le développement connexe le long des rives du lac Ontario représentent une menace à la qualité de l'eau, aux habitats du sublittoral et à la biodiversité dans le lac.
L'eau passe du lac Érié au lac Ontario par la rivière du Niagara. Le niveau d'élévation du lac Ontario est inférieur à celui du lac Érié d'environ 100 mètres. L'écart d'élévation explique en partie les chutes Niagara.
De toute l'eau dans le lac Ontario, 80 % provient des autres Grands Lacs alors que 14 % de l'eau provient des autres rivières et cours d'eau qui se versent dans le lac. L'autre 6 % d'eau provient des précipitations de pluie et de neige.
Fleuve Saint-Laurent
Le fleuve Saint-Laurent se trouve au troisième rang pour la longueur de son cours d'eau. Le système du fleuve Saint-Laurent a connu un important changement de son état naturel. Le fleuve a été dragué et détourné afin de former la Voie maritime du Saint-Laurent, l'un des corridors de transport et l'une des voies navigables commerciales les plus achalandés au monde. De plus, un barrage a été construit afin de produire de l'hydroélectricité. Le fleuve Saint-Laurent relit l'océan Atlantique aux Grands Lacs. Par ailleurs, il soutient une population d'environ 30 millions d'Américains et d'environ 15 millions de Canadiens. On y compte des lacs et des chenaux, un long estuaire et un golfe. L'endroit est composé d'une riche diversité d'habitats où on y trouve de nombreuses espèces de poissons, d'oiseaux et d'espèces sauvages. Les facteurs de stress sur le fleuve Saint-Laurent sont semblables à ceux des Grands Lacs, ce qui pose un danger à la qualité de l'eau, à la biodiversité et aux bassins versants.
les Grands Lacs
Mieux connaître les Grands Lacs et le fleuve Saint-Laurent; tout près de chez vous
Les Grands Lacs et le fleuve Saint-Laurent et leurs bassins versants sont composés de forêts, de terres humides, de sources d'eau, de plantes et d'animaux. Ces bassins versants offrent également de multiples biens et services écologiques qui stimulent l'économie ontarienne. Ils contribuent aussi à un environnement sain et offrent des endroits où il fait bon vivre et travailler. Chaque jour, nous comptons sur les biens et les services écosystémiques; ils nous rapprochent de notre environnement.
Cette carte interactive vous offre la possibilité d'explorer les avantages des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent. Vous pouvez aussi voir les facteurs de stress auxquels ils sont exposés et les gestes que vous pouvez poser pour les protéger.
Peut-être que cela vous incitera à explorer l'un des nombreux sentiers ou l'une des nombreuses aires naturelles le long des lignes de rivage des Grands Lacs ou du fleuve Saint-Laurent. Après tout, ils sont tous près de chez vous.
Cours d’eau et lacs intérieurs
Tous les lacs intérieurs, les rivières et les cours d'eau dans le bassin des Grands Lacs et du Saint-Laurent finissent par se déverser dans les Grands Lacs ou le fleuve Saint-Laurent. Ceci comprend les grandes étendues d'eau, comme les lacs Nipigon et Simcoe, jusqu'au plus petit ruisseau qui coule dans votre cour arrière.
Nous dépendons des rivières et des lacs comme sources d'eau potable et pour la régénération.
De nombreuses rivières en Ontario abritent des espèces peu communes de poissons et de faune, comme le dard de sable, un fretin que l'on trouve seulement dans les rivières des Grands Lacs et qui est une source de nourriture pour les espèces de gros poissons. En raison de leur importance historique, naturelle et culturelle, neuf rivières dans le bassin des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent ont reçu la désignation de rivières du patrimoine canadien.
Les rivières, les lacs intérieurs et les cours d'eau font tous partie du « réseau de bassins versants » qui relie nos terres aux Grands Lacs et au fleuve Saint-Laurent. Les activités que nous exécutons sur les terres en amont dans les bassins versants peuvent avoir une répercussion sur les lacs intérieurs et les rivières qui descendent en aval vers les Grands Lacs ou le fleuve Saint-Laurent.
Amont | Aval
L'approvisionnement d'eau dans notre monde n'est pas inépuisable; l'eau que nous avons actuellement est la même qu'à l'époque des dinosaures, avant notre ère. Ce que nous faisons dans les bassins versants des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent peut avoir un effet direct sur l'eau et d'autres conditions en aval. Du moment où une goutte de pluie touche le sol, soit qu'elle s'évapore dans l'atmosphère, soit qu'elle voyage au-dessus ou en dessous de paysages divers, traversant des cours arrière et des communautés pour enfin se frayer un chemin vers une étendue d'eau, comme un étang, une rivière ou un lac. Lors de son parcours, elle est touchée par les conditions et les processus naturels, mais tout particulièrement par nos actions sur les terres. Enfin, cette goutte aboutira fort probablement dans les Grands Lacs ou le fleuve Saint-Laurent.
Dans cette région, l'eau se déplace du lac Supérieur, en passant par les lacs Huron, Érié et Ontario, jusqu'à l'océan Atlantique par le fleuve Saint-Laurent. En raison de la façon dont l'eau se déplace entre les Grands Lacs, les lacs Supérieur, Huron et Michigan sont souvent appelés les Grands Lacs supérieurs, alors que les lacs Érié et Ontario sont plutôt considérés comme les Grands Lacs inférieurs. L'eau de la plupart des rivières, des cours d'eau et des lacs intérieurs en Ontario se jettent dans les Grands Lacs et le fleuve Saint-Laurent. Ainsi, ce que nous faisons en amont a une répercussion sur les ressources hydriques de nos Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent.
Souhaitez-vous voir comment notre cycle hydrologique fonctionne? Vous pouvez visionner le déplacement de l'eau sur les terres et dans les sources d'eau souterraine d'amont en aval au cours du cycle hydrologique.
Lignes de rivages
Les lignes de rivage des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent sont des régions qui subissent constamment des changements en raison des vents, des vagues et des courants. Il y a toujours du mouvement, dont le retrait et le dépôt de sable, de cailloux et de galets dans les eaux peu profondes. L'exposition aux vents, aux courants, aux vagues, aux inondations, à l'eau souterraine, à l'écoulement de surface et à la glace dérivante contribue à ces changements. Les lignes de rivage saines aident à atténuer les tempêtes et la pollution en plus d'assurer la qualité sanitaire de l'eau et la santé des poissons et de la faune. Les lignes de rivage offrent aux gens des possibilités d'activités récréatives comme la nage, les pique-niques, la randonnée et le canotage. De plus, elles permettent de faire grimper la valeur des propriétés.
Source : Guide 2013 sur l'intendance des lignes de rivage de la baie Georgienne Sud (disponible en anglais seulement), Lake Huron Centre for Coastal Conservation
Connexions de bassins versants
Un bassin versant est une zone dont toute l'eau s'écoule vers une même étendue d'eau.
Les bassins versants se présentent sous bien des formes et bien des grosseurs, et ils hébergent une très grande biodiversité (plantes, animaux, terres humides, rivières, lacs, cours d'eau, oiseaux et bien plus). Un petit bassin versant peut se déverser dans un petit ruisseau ou une rivière et un gros bassin versant peut se déverser dans un lac ou un océan. Pensez au ruisseau, à la rivière ou au cours d'eau dans votre région. Où commence-t-il? Quels types de paysage traverse-t-il? Où l'eau aboutit-elle? Toute la zone parcourue est un bassin versant.
En plus du bon nombre de fermes, de villages et de villes, notre bassin versant est composé d'un ensemble unique d'habitats, dont des terres humides, des forêts, des ruisseaux, des rivières et des lacs. Tout est interconnecté dans un bassin versant; ce que vous faites dans une partie de ce dernier peut avoir une incidence sur une autre partie du bassin.
Si vous habitez en Ontario, vous habitez fort probablement dans le bassin versant des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent; c'est-à-dire que la goutte d'eau qui tombe dans votre cour arrière, votre entrée ou votre parc local coule dans la rivière ou dans le ruisseau près de chez vous et finira par trouver son chemin vers les Grands Lacs ou le fleuve Saint-Laurent. Ces étendues d'eau sont une ressource importante pour tous les Ontariens. Plus de onze millions d'entre nous dépendent des Grands Lacs pour de l'eau potable. Nos secteurs agricole et manufacturier dépendent des Grands Lacs pour aider à assurer notre prospérité économique. En protégeant les ruisseaux, les rivières, les terres humides ou les lacs intérieurs, vous pouvez aider à assurer que les Grands Lacs et le fleuve Saint-Laurent sont sains pour vos enfants et pour les générations futures.
Apprenez-en davantage sur la façon dont tout est connecté dans un bassin versant et sur les importantes caractéristiques qui aident à maintenir la santé des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent.
Voulez-vous voir une animation d'un bassin versant?
Souhaitez-vous en apprendre davantage sur les bassins versants (bassins versants 101)?
Un bon nombre d'offices de protection de la nature ont émis des bulletins pour les bassins versants. Désirez-vous voir si votre bassin versant en a reçu un? Consultez le bilan des bassins versants (disponible en anglais seulement).
Dunes
Les dunes sont rares et sont des éléments vulnérables du littoral; on en trouve seulement 1,5 % le long des côtes bordant les Grands Lacs de l'Ontario. Ces perles rares sont aussi des endroits ayant une qualité de plage supérieure qui attire les plagistes.
Le sable est le résultat de millions d'années d'érosion. Cette dernière est causée par le vent, les vagues, l'eau et la glace sur les rochers de granit et de quartz dans la région. Ces rochers ont été rongés, créant un dépôt qui a été transporté par les lacs et les vents le long des rives des lacs. En raison de l'influence des forces du vent et de l'eau, leur structure ne cesse de changer.
Les dunes agissent comme barrières naturelles contre les tempêtes et les vagues, protégeant la biodiversité des eaux intérieures, les maisons et les chalets. Elles abritent aussi un bon nombre de plantes, d'arbres, d'arbustes, d'oiseaux et d'animaux.
La végétation des dunes maintient ces dernières. Les dunes sont très fragiles et peuvent facilement être endommagées par les tempêtes, l'érosion et les activités humaines, comme la construction et le dragage. Il n'y a aucune restauration naturelle pour les dunes.
Forêts
Les forêts nettoient l'air, filtrent et stockent l'eau, empêchent l'érosion, absorbent le dioxyde de carbone, fournissent de l'oxygène et servent d'habitat pour la faune.
Plus de la moitié des terres du bassin des Grands Lacs et du Saint-Laurent sont recouvertes de forêts. Au Canada, 10 % de ces forêts sont protégées.
Il y a beaucoup de types de forêts dans les bassins versants des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent. Dans la région du Nord, les forêts sont dominées par des arbres à feuillage persistant. Plus on descend au sud vers le lac Érié, plus la composition des forêts change et c'est alors qu'elles deviennent dominées par des arbres à feuillage caduc qui perdent leurs feuilles à l'hiver. Les forêts carolingiennes, un type de forêt d'arbres à feuillage caduc, s'étend de Windsor jusqu'à Toronto. Il s'agit du seul type de forêt au Canada où on trouve des chicots féviers et des sassafras officinaux; ces essences ne se trouvent à nul autre endroit au Canada. Le climat de cette zone est modéré par les Grands Lacs avoisinants. Ainsi, on peut y voir des espèces d’animaux et de plantes que l’on ne trouve habituellement pas ailleurs au Canada.
Escarpement du Niagara
L'escarpement du Niagara est une crête formée de couches de roche. D'un côté, la crête est une falaise abrupte alors que de l'autre côté, il s'agit d'une pente graduelle.
Créé par des processus géologiques il y a plus de 450 millions d'années, tout l'escarpement est en forme d'arc; il commence à New York, puis traverse l'Ontario jusqu'aux lacs Huron et Michigan pour enfin se terminer au Wisconsin. En Ontario seulement, l'escarpement s'étend sur un total de 725 km; de Queenston, au sud du lac Ontario, et vers le haut jusqu'à Tobermory sur les rives du lac Huron.
L'escarpement est très important; il soutient divers habitats, dont les terres humides, les ruisseaux et les forêts qui abritent plus de 1 500 espèces de plantes et plus de 400 espèces sauvages, ce qui fait de l'escarpement l'un des paysages les plus diversifiés en Ontario. Plus de 60 chutes, dont les chutes Niagara, se trouvent dans l'escarpement. L'eau qui forme les chutes finit par se verser dans les Grands Lacs, ce qui lie cet important paysage aux Grands Lacs et au fleuve Saint-Laurent.
L'escarpement du Niagara a été désigné réserve de la biosphère mondiale par l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (ONESCU).
La région offre aussi une foule d'activités récréatives, comme la randonnée, le camping et la raquette. Le sentier Bruce en est un très populaire pour la randonnée, sans compter les nombreux autres sentiers dans les aires de conservation.
Vie végétale
Une grande variété de plantes, d'arbustes et d'arbres pousse en bordure des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent et dans les terres intérieures du bassin versant. La végétation aide à filtrer la pollution des eaux et de l'air, réduit l'érosion du sol et sert d'habitat pour la faune.
Les plantes aquatiques, c'est-à-dire les plantes qui survivent complètement ou partiellement recouvertes par l'eau, sont communes dans les terres humides riveraines et les zones littorales. Ces plantes sont une importante source de nourriture en plus de servir d'habitat pour divers animaux, notamment les poissons. De nombreuses plantes sont uniques à ces lignes de rivage; elles ne se trouvent nulle part ailleurs sur la planète. Le chardon de Pitcher, l'hyménoxys herbacé et l'iris lacustre sont tous des exemples de plantes que l'on trouve uniquement ici et qui dépendent de l'habitat unique offert par les côtes et les terres humides des Grands Lacs.
La prairie à herbes hautes, les forêts ouvertes de chênes et les terrains boisés sont des communautés végétales communes dans le bassin versant des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent. Ensemble, ces différentes communautés aident à soutenir plus de 2 000 espèces différentes de plantes que l'on trouve en Ontario.
La diversité des plantes indigènes à cet endroit est soutenue par la grande plage de températures et de précipitations en Ontario : des régions du Nord sur les rives du lac Supérieur, où le temps est plus sec et froid, aux régions du Sud, le long de la côte du lac Érié, où le temps est plus chaud et humide.
Les gens
L'Ontario a une grande population de plus de 13,5 millions d'habitants et selon les projections, elle augmentera de 29 %, atteignant un peu plus de 17 millions d'habitants d'ici 2036. Plus de 85 % des gens habitent dans les centres urbains, plus particulièrement dans les villes en bordure des rives des Grands Lacs. La plupart habitent le long des rives ouest du lac Ontario, notamment dans la région du Grand Toronto, à Hamilton, à St. Catharines et à Niagara Falls. Ces villes connaissent l'une des croissances les plus rapides en Amérique du Nord.
Les gens habitent en Ontario depuis plus de 12 000 ans. Les premiers à s'y installer étaient les Premières Nations algonquines et iroquoises, suivies par les immigrants européens. Aujourd'hui, Toronto est l'une des villes les plus multiculturelles au monde. En 2011, plus de 200 origines ethniques ont été déclarées par les résidents de l'Ontario. La moyenne d'âge des Ontariens est de 40 ans.
Source : Gouvernement de l'Ontario
Terres humides
Les terres humides sont des terres recouvertes d'eau peu profonde pendant une partie de l'année ou en permanence, ou des terres où la nappe phréatique est à la surface ou près de celle-ci. Toutes les terres humides nous offrent des avantages très importants et contribuent à un environnement sain et à une économie ontarienne prospère. Il y a également des endroits désignés que les gens peuvent visiter pour pratiquer l'observation des oiseaux, des animaux et d'autres espèces sauvages. L'Ontario a perdu plus de 90 % de ses terres humides originales.
Les terres humides se développent et dépendent des variations du niveau d'eau et des conditions d'humidité. Certaines terres humides sont inondées tout au long de l'année, tandis que d'autres ne le sont que de façon saisonnière. Selon la source d'eau, les terres humides qui se forment sont très différentes.
En Ontario, il y a quatre types de terres humides : des marécages, des tourbières hautes, des tourbières basses et des marais. Les terres humides sont tantôt en bordure des rivières ou des lacs, tantôt traversées de cours d'eau saisonniers ou permanents qui entrent ou qui sortent, ou sont complètement isolées. Il y a aussi les terres humides riveraines des Grands Lacs.
Souhaitez-vous en apprendre davantage au sujet des terres humides? Consultez : les terres humides – les forces vives de nos bassins versants pour connaître les caractéristiques des terres humides, le fonctionnement des terres humides, et ce que nous faisons pour les protéger.
Plaines inondables
Les plaines inondables sont des zones avoisinantes des cours d'eau. Elles servent de filtres naturels et de zones tampons pour protéger les gens et les propriétés à proximité des dommages causés par les inondations. Ces zones s'inondent lorsque le niveau de l'eau atteint un niveau d'inondation. Selon les conditions des cours d'eau, les plaines inondables peuvent changer au fil du temps.
Au fil des ans, les gestionnaires des plaines inondables sont devenus plus conscients des avantages de la protection de celles-ci.
Les offices de protection de la nature de l'Ontario règlementent l'aménagement des plaines inondables pour protéger les gens et les propriétés contre les inondations.
Souhaitez-vous en apprendre davantage sur la façon dont les offices de protection de la nature règlementent les activités?
Écosystèmes des Grands Lacs
Une variété de mammifères, d'oiseaux, de sauvagines, de reptiles, d'amphibiens, d'insectes et d'invertébrés se trouve dans l'écosystème des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent.
Nous associons normalement certains animaux avec les eaux de la région des Grands Lacs ou du fleuve Saint-Laurent. Parmi ces animaux, mentionnons le castor, l'orignal, la grenouille, la tortue et le canard. Cependant, de nombreux animaux que nous n'associons pas nécessairement avec cette région lui sont essentiels plus que l'on ne pense. Par exemple, les petits mammifères comme les taupes utilisent la végétation luxuriante au bord des terres humides riveraines des Grands Lacs pour se cacher et se nourrir. À leur tour, elles sont la proie d'autres mammifères et oiseaux. Des centaines d'espèces d'oiseaux et de sauvagines dépendent des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent lors de la migration comme point d'arrêt important grâce à l'abondance de nourriture et d'abris lors de leur long périple. Bon nombre d'insectes utilisent les eaux pour réaliser au moins une partie de leur cycle de vie. Les éphéméroptères, par exemple, pondent leurs œufs dans les Grands Lacs ou le fleuve Saint-Laurent, où les petits éclosent de leurs œufs et grandissent dans la boue qui couvre le fond du lac. Ces jeunes éphéméroptères servent de source importante de nourriture pour les poissons. On trouve cet insecte seulement aux endroits où les conditions hydrologiques sont saines. Si nous nous assurons que le fleuve Saint-Laurent et les Grands Lacs sont propres et sains, cela aidera à soutenir les nombreuses chaînes alimentaires et la faune diversifiée qui en dépendent.
Topographie
La forme et le type des terres formées par la géologie et la température influencent considérablement la façon dont notre eau circule dans les bassins versants, créant des écoulements, de l'érosion, du drainage et des terres humides. Pensez à des eaux pluviales coulant sur un monticule rocheux escarpé comparativement à un champ herbeux. La topographie et les caractéristiques d'une région dictent le rythme auquel l'eau circule à travers ou sur un paysage et détermine ce qu'elle amasse en cours de route.
Les Grands Lacs du Nord sont dominés par le Bouclier canadien, lequel est composé de granite. Le granite est tellement dur que l'eau ne peut le pénétrer. Ainsi, l'eau s'accumule à la surface pour créer de nombreux lacs et ruisseaux que nous associons avec le Nord de l'Ontario.
Les points d’élévation les plus hauts du bassin des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent sont également dans le Nord ontarien. Les changements d’élévation des lacs du point le plus élevé dans le bassin du lac Supérieur au point le plus bas dans le bassin du lac Ontario ont une incidence sur le débit de l’eau dans l’ensemble du bassin.
Le paysage du Sud de l'Ontario est un mélange de calcaire et de sols fertiles que nous associons avec l'escarpement du Niagara et de la moraine d'Oak Ridges.
Nous pouvons changer radicalement la topographie de nos paysages et le débit de l'eau en déboisant les forêts, asséchant les terres humides et en draguant les cours d'eau.
Biens et services écologiques
Les éléments et les écosystèmes naturels des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent et leurs bassins versants offrent des biens et des services importants dont nous dépendons tous les jours. Parmi ces derniers, mentionnons l'eau potable pour 80 % des Ontariens, la valeur économique (que ce soit pour l'expédition, la production ou l'énergie) et la production agricole. Tous ces biens et services nous aident à nous adapter au changement climatique et nous offrent une multitude de possibilités récréatives, lesquelles contribuent également à notre économie, en plus de nous aider à rester en santé.
Terres humides riveraines
Les terres humides riveraines sont celles que l'on trouve sur les rives des Grands Lacs. Ce sont elles qui fournissent l'eau et la biodiversité terrestre qui sont importantes à la protection des zones côtières contre le drainage. Les terres humides maîtrisent et réduisent les inondations, améliorent la qualité de l'eau (en filtrant les sédiments) et offrent des possibilités d'activités récréatives.
Les terres humides ne sont pas toutes pareilles. Chacune offre un unique ensemble de caractéristiques et de fonctions.
Une structure courante de classification des terres humides est utilisée pour l'ensemble des Grands Lacs. Cette structure tient compte de trois systèmes, chacun étant en fonction de l'influence hydrologique prédominante sur les terres humides.
Terres humides lacustres
Les terres humides lacustres sont principalement influencées par les forces en présence dans les lacs, dans les baies protégées ou sur une étendue de rivage dégagée.
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Source : Fiche d'information sur les Grands Lacs, Publications du gouvernement du Canada
Terres humides fluviales
Des mécanismes fluviaux régissent ces terres humides, à l'embouchure des rivières et le long des chenaux de grands cours d'eau. À titre d'exemple, il y a l'ensemble des terres humides en bordure du fleuve Saint-Laurent et de la rivière St. Clair et les nombreuses terres humides à l'embouchure de rivières inondées du Lac Ontario. Les terres humides fluviales peuvent être ouvertes sur le lac ou protégées par rapport à celui-ci.
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Source : Fiche d'information sur les Grands Lacs, Publications du gouvernement du Canada
Terres humides avec cordon littoral
Les terres humides avec cordon littoral sont celles qui ont été séparées physiquement des Grands Lacs par un cordon littoral ou une série de crêtes de plage. Les terres humides avec cordon littoral sont reliées aux lacs grâce aux eaux souterraines ou à l'écoulement périodique direct d'un cours d'eau. On trouve beaucoup de terres humides avec cordon littoral autour du lac Ontario. Les cordons littoraux protègent bien des terres humides dans la partie basse des lacs, tandis que les hautes terres humides des Grands Lacs sont généralement plus exposées à l'influence des lacs, en raison d'une moins grande accumulation de sédiments.
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Source : Fiche d'information sur les Grands Lacs, Publications du gouvernement du Canada
Eau souterraine
On a tendance à penser que l'eau souterraine est une rivière ou un lac sous terre. En fait, l'eau souterraine ne se trouve sous ces formes que dans des cavernes. Elle est généralement emmagasinée dans des zones appelées aquifères, dans de petits espaces entre les grains de sable ou les fissures dans le substratum rocheux, semblable à une éponge retient l'eau. L'escarpement du Niagara et la moraine d'Oak Ridges sont des zones importantes qui emmagasinent l'eau souterraine.
L'eau souterraine aide à relier les Grands Lacs et le fleuve Saint-Laurent à leurs bassins versants. L'eau est emmagasinée et tranquillement relâchée dans les cours d'eau, les lacs intérieurs et les terres humides qui se déversent ensuite dans nos Grands Lacs et le fleuve Saint-Laurent.
L'eau souterraine qui se déverse dans les cours d'eau, les rivières et les lacs aide à soutenir une variété d'espèces sauvages et de plantes qui dépendent des ressources hydriques, tout particulièrement durant les périodes où la pluie se fait rare. L'eau souterraine se produit, ou est réapprovisionnée, à mesure que la pluie tombe sur les paysages naturels et s'infiltre profondément dans la terre. Si le paysage est trop asphalté, une moins grande quantité d'eau de pluie peut s'infiltrer dans le sol. Ainsi, la quantité d'eau souterraine peut diminuer.
Nous continuons d'en apprendre beaucoup au sujet de nos ressources d'eau souterraine. Mais ce que nous savons, c'est qu'une fois l'eau souterraine contaminée, il est très difficile, voire presque impossible, de la restaurer.
Les offices de protection de la nature travaillent avec de nombreux partenaires pour surveiller et protéger les ressources d'eau souterraine et pour en faire rapport, notamment par la protection des sources, l'intendance et les programmes de gestion des bassins versants.
Premières Nations
Les Premières Nations ont été les premiers à habiter les rives des Grands Lacs et à pêcher dans leurs eaux. Historiquement, les Grands Lacs étaient les territoires traditionnels de plusieurs grandes tribus : Odawa, Objiway, Chippewa, Mississauga, Oji-Cri, Potawatomi, Menomini, Oneida, Seneca, Iroquois, Mohawk et Huron, pour en nommer quelques-unes. En Ontario, le bassin versant des Grands Lacs est aussi un site historique où l'identité des Métis a pris naissance en Ontario. Actuellement, il y a environ 75 communautés des Premières Nations qui habitent les côtes des Grands Lacs, sans compter toutes les autres qui habitent à l'intérieur du bassin versant des Grands Lacs. Toutes les Premières Nations qui habitent la région des Grands Lacs prennent part à des activités de pêche à divers degrés.
Les Premières Nations de l'Amérique du Nord ont une relation spéciale avec l'eau. Elles dépendent de l'eau pour les activités traditionnelles : se déplacer, s'abreuver, se laver et se purifier. L'eau sert également d'habitat pour les plantes et les animaux utilisés dans la médecine et la nourriture traditionnelles. Comme peuples indigènes, les Premières Nations croient que l'eau est un élément sacré et qu'elle relie toute forme de vie.
Source : Assemblée des Premières Nations
Poissons
Les Grands Lacs et le fleuve Saint-Laurent soutiennent une communauté d'environ 150 espèces de poissons indigènes. Les humains ont aussi introduit des espèces de poissons, dans le but de former un stock pour la pêche, et par mégarde. Les espèces de poissons indigènes comprennent le touladi, le doré jaune, le maskinongé, le grand corégone, la perchaude et le crapet-soleil. Parmi les exemples d'espèces introduites, on compte notamment le gaspareau, le gobie à taches noires et certaines espèces de saumons. Les Grands Lacs abritent aussi la plus grosse espèce de poisson en Amérique du Nord, soit l'esturgeon jaune. Ce poisson a une grande espérance de vie; ils peuvent vivre au-delà de 100 ans, mesurer plus de 2 mètres (6 pieds) et peser jusqu'à 200 lb!
Nombreux sont les poissons qui se nourrissent de petites plantes aquatiques et de petits animaux dans les lacs. Cela aide à contrôler le nombre de ces plantes aquatiques et ces animaux, en plus de maintenir nos lacs propres et sains. Les poissons sont aussi importants, car ils aident à lier nos lacs à la terre. Lorsque les poissons mangent de petites plantes ou des espèces sauvages aquatiques pour ensuite être mangés à leur tour par les animaux terrestres comme les oiseaux, les visons, voire même les humains, les nutriments dans les lacs sont déplacés aux écosystèmes terrestres, qui peuvent en tirer avantage. Les poissons sont une composante importante de l'écosystème des Grands Lacs; des gens participent actuellement à la protection et au rétablissement actif de certaines espèces.
Terres sublittorales
C'est dans les terres humides, aux plages, dans les secteurs riverains et sur les lignes de rivage que la terre rencontre le lac. Ces endroits les plus près des rives des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent sont collectivement appelés le sublittoral. Le sublittoral soutient le plus grand nombre d'espèces et la biodiversité la plus importante de tous les endroits dans les bassins versants des Grands Lacs.
Le sublittoral est aussi l'endroit où les gens exploitent les lacs et où leurs activités ont les effets les plus importants, qu'ils soient négatifs ou positifs. Le changement artificiel des niveaux d'eau, le renforcement des rivages, l'aménagement du secteur riverain et le niveau de pollution élevé provenant des eaux de ruissellement peuvent tous avoir un effet négatif sur les régions proches du rivage et la faune qui y habitent.
Les offices de protection de la nature aident à protéger les endroits à proximité du rivage contre ces dangers en aidant les villes à gérer les eaux pluviales, à désigner les parcs et les zones protégées, à promouvoir le tourisme durable et à réglementer l'aménagement.
Caractéristiques artificielles
Chaque fois que l'on construit une route ou un édifice ou modifie le paysage naturel, nous avons des effets sur la façon dont l'eau se déplace ou s'évapore.
Les caractéristiques artificielles influencent la quantité d’eau qui circule au-dessus et en dessous du sol. Ces caractéristiques changent également le cours de l’eau, le rythme auquel l’eau se déplace, la quantité d’eau qui est filtrée par les processus naturels et la quantité de polluants que l’eau emporte avec elle.
En raison de la grande population dans le Sud de l'Ontario, la plupart des terres autour du lac Ontario sont asphaltées. Être conscient de la façon dont nous construisons nos villes, nos villages et nos régions rurales, tout en intégrant des pratiques de construction intelligentes et écologiques, aidera à maintenir la salubrité et le caractère durable des eaux, des terres humides et des ressources terrestres des Grands Lacs.
Moraine d'Oak Ridges
La moraine d'Oak Ridges est un relief formé de roche et de sédiments accumulés après le mouvement des glaciers il y a 12 000 ans.
La moraine d'Oak Ridges est extrêmement importante pour les ressources hydriques en Ontario et les bassins versants des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent. Elle est souvent appelée la citerne pluviale du Sud de l'Ontario en raison des sols qui composent la moraine. Ces derniers ont une grande capacité d'absorption pour recueillir et absorber l'eau de pluie et de la fonte des neiges.
Lorsque l'eau de pluie ou de la fonte des neiges est absorbée, l'eau souterraine de la moraine est réapprovisionnée et stockée pour de longues périodes. Cette eau souterraine est lentement libérée dans les 65 ruisseaux et rivières, lesquels se jettent tous dans les Grands Lacs. À mesure que l'eau souterraine se déplace lentement dans le sol de la moraine, elle est filtrée pour que l'eau qui entre dans les cours d'eau soit propre et puisse soutenir une variété de plantes et d'espèces sauvages. Il est important de protéger l'eau souterraine à l'intérieur de la moraine contre la surutilisation et la pollution pour assurer que de l'eau propre continue de couler de la moraine aux Grands Lacs.
Source : Wikimedia.org